Vous vous trouvez au bord du Lez, une rivière méditerranéenne qui prend sa source à la montagne de la Lance pour se jeter dans le Rhône. Le Lez est caractérisé par des variations extrêmes de débit, avec des crues soudaines et des périodes de sécheresse sévère. Par exemple, en septembre 1993, la région a subi de fortes inondations avec des précipitations atteignant une centaine de millimètres en moins d’une heure. À l’inverse, la sécheresse de 2022 a entraîné un assèchement de 60 % du linéaire de la rivière, qui s’étend sur environ 75 km.
Autour de vous, vous pouvez observer une ramière, également appelée ripisylve. Il s’agit de la végétation qui borde la rivière, jouant un rôle crucial dans l’absorption de l’eau pour les nappes phréatiques. En cas de crue, cette végétation aide à limiter la puissance du Lez et à absorber l’eau débordante. La ramière est également essentielle pour la biodiversité locale, fournissant un habitat pour de nombreuses espèces de faune et de flore. Elle aide à réguler la température de l’eau en été grâce à son ombrage, permettant ainsi à de nombreux poissons de se développer.
Le Lez abrite diverses espèces de poissons, dont le vairon, l’ablette, le barbeau méridional, le chevesne, la truite et parfois des anguilles. Parmi ces espèces, trois sont particulièrement remarquables. Le barbeau méridional, une espèce menacée, s’adapte mieux aux températures élevées grâce à sa taille plus petite et plus trapue. On le trouve souvent dans les rivières de basse ou moyenne montagne. L’anguille, un grand migrateur, est en danger d’extinction en raison de la pression de la pêche de ses juvéniles (civelles) et des nombreux obstacles à franchir pour sa migration. Enfin, la truite fario de souche méditerranéenne, un poisson emblématique, se reproduit naturellement jusqu’à Grignan, avec des frayères visibles de décembre à janvier. Elle préfère des eaux plus froides comparé au barbeau méridional.
Face au changement climatique, préserver la ressource en eau est crucial pour la survie de la rivière. Il est essentiel de partager équitablement cette ressource et d’en économiser chaque goutte. La survie du Lez et de son écosystème en dépend, constituant un enjeu majeur pour l’avenir.