La méthode de la pierre sèche est une technique d’aménagement paysager qui ne relève pas de la maçonnerie traditionnelle, mais plutôt de la gestion des sols. La pierre sèche, aujourd’hui comme par le passé, est étroitement liée à la géologie locale sur laquelle s’établit un terroir. Cette technique reste pertinente car elle est simple et efficace. Lorsqu’on construit en pierre sèche, on crée un drainage naturel qui dirige l’eau, évitant ainsi des problèmes majeurs d’inondation et de non-infiltration de l’eau sur les surfaces.

La pierre sèche est d’autant plus importante aujourd’hui dans le contexte du changement climatique, où nous faisons face à des périodes de fortes pluies suivies de longues périodes de sécheresse. En utilisant la pierre sèche, nous rendons les sols plus perméables et capables d’absorber l’eau dans les nappes phréatiques.

Le métier de murailler ou de murailleur a beaucoup évolué. Autrefois utilisé principalement pour l’aménagement rural et agricole, ce métier a dû s’adapter à l’agriculture mécanisée, où la pierre sèche est moins employée. Aujourd’hui, les murailleurs travaillent davantage dans des secteurs comme les soutènements routiers, les aménagements d’espaces urbains et, très important, la restauration des ouvrages traditionnels.

Il est essentiel de distinguer entre la restauration patrimoniale, qui respecte les techniques et matériaux traditionnels, et les constructions modernes comme les bords de route. La pierre sèche, en tant qu’élément paysager, joue un rôle crucial non seulement pour l’esthétique, mais aussi pour la fonction du sol et son usage.