Marc SEGUIN

Le formidable développement des ponts suspendus

PANNEAU

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Entre 1825 et 1850, plus de 450 ponts suspendus importants sont construits en France.

Si une petite partie d’entre eux reste fidèles aux chaînes anglo-saxonnes, la grande majorité est basée sur la suspension par câble de fil de fer, l’invention de Seguin.

Ces derniers et leurs associés en construisent probablement entre 80 et 90.

Depuis la France, la technique du pont suspendu léger, à câble, se diffuse en Suisse, en Italie, en Allemagne du sud, en Espagne, etc.

Toutefois, le terrible accident d’Angers, en 1850, fait plus de 200 victimes : un régiment qui passait en rangs serrés alors qu’un orage se déclenche. La combinaison du pas des soldats et des à coups de vent entraina une oscillation incontrôlée de l’ouvrage, qui s’effondre brusquement. Il s’agit d’un phénomène alors mal compris : la résonnance.

Un discrédit tomba sur ce genre d’ouvrage, notamment en Europe, laissant place à une nouvelle architecture des ponts faite d’arches et de poutres métalliques, puis de structures en béton.

Toutefois leur construction continue et se développe aux Etats-Unis, basé sur le modèle de la suspension par câble de fil d’acier fin, tout en introduisant le tablier métallique plus rigide.

Le pont suspendu apporte une solution inégalée pour franchir les grandes portées.

Les ponts de Brooklyn à New-York (1883) et du Golden Gate en Californie (1937) atteignent une célébrité qui touche au mythe.